Après le constat en 1993 d’un manque de structures d’accueil pour les personnes exclues de la société au sein du territoire nord Côte d’Or, la Communauté Emmaüs de Norges-la-Ville (Dijon) a décidé d’ouvrir un lieu d’accueil à Planay dans un ancien corps de ferme.
En 1995, la communauté de Planay intègre en son sein un patient de l’hôpital psychiatrique de Semur-en-Auxois. Aujourd’hui, Dominique est toujours présent et compagnon à la Communauté. Depuis cette date, un partenariat avec l’hôpital et le Docteur Wallenhorst, chef de service psychiatrique et alcoologue, commence et une infirmière psy intervient deux fois par semaine auprès de la communauté, ce qui permet une écoute particulière de tous les compagnons en cas de besoin. Naturellement, elle fait le lien avec les médecins psychiatriques et addictologues de l’hôpital.
Aujourd’hui, avec la fermeture de services hospitaliers pouvant accueillir ces personnes avec une santé mentale fragile, des problèmes d’addiction et une autonomie restreinte, la communauté Emmaüs de Planay propose une solution adaptée pour ces personnes.
La communauté Emmaüs de Planay respecte naturellement les valeurs du mouvement Emmaüs. Elle fait comme toute communauté, de l’accueil de personnes en difficulté, et vit grâce aux activités de collecte et de vente en donnant une seconde vie aux objets.
Notre particularité est d’accueillir des personnes avec une santé mentale fragile. Il est demandé à chaque compagnon de travailler selon ses capacités.
Le respect de soi prend une autre dimension : la globalité de la personne accueillie, le soin, l’accompagnement psychologique, l’addiction à l’alcool… Les entretiens avec l’infirmière psy, le responsable et le compagnon ou la compagne, permettent comme on dit ici de « nettoyer les étagères du haut et d’y faire un peu de rangement ».
Sur les 30 personnes accueillies au sein de la communauté, il y a 18 compagnes et compagnons suivis en soin (santé mentale et maladie de l’alcool).
Les 5 salariés et les amis de la communauté sont impliqués dans l’action en étant à l’écoute, disponibles auprès de ces personnes fragiles.
• L’hôpital psychiatrique de Semur-en-Auxois
• Les structures sociales du secteur qui connaissent nos particularités
• Les autres groupes Emmaüs, connaissant notre spécificité, nous orientent des compagnons en difficulté psy…
• Le 115
C’est plus une particularité qu’une action !?
Cela fait 22 ans que nous sommes sensibilisés à cet accueil de personnes avec une santé mentale fragile. C’est un accompagnement à long terme…
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
© Harry Matenaer
Continuer notre accueil, car cela est nécessaire. On se rend compte qu’une grande partie des personnes qui ont connu la rue et de l’errance, ont souvent des troubles psychiatriques. La parole et l’écoute en communauté, en prenant la personne dans sa globalité, permettent de se remettre debout, d’avoir une vie stable et sereine, et de retrouver des liens sociaux.
Il y a une certaine sérénité à la communauté avec aucune violence à ce jour. Un accompagnement individuel. Quelques personnes en soin ont quitté la communauté après y être restées pendant une période plus ou moins longue. Lorsque ce départ est préparé, avec le plus souvent une continuité du soin, les compagnons peuvent retrouver un milieu ordinaire, reprendre un logement et vivre en autonomie tout en étant soutenus par des travailleurs sociaux qui prennent le relais.
Il y a peu de turn-over au sein de la communauté car les personnes qui ont une santé mentale fragile restent à la communauté, certaines nous disent que c’est leur famille et souhaitent y vivre tout au long de leur vie. La moyenne d’âge à la communauté augmente donc d’année en année. Elle est de 60 ans aujourd’hui.
Afin de poursuivre notre accueil et nos activités solidaires, il faut donc augmenter notre capacité d’accueil et notamment avec des logements adaptés aux personnes vieillissantes. Nous venons de faire l’acquisition d’une maison proche de la communauté pour augmenter le nombre de places.
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